Quelque peu caché par les nombreux arbres et bosquets qui composent le Parc de l’Orangerie, le restaurant gastronomique « Le Buerehiesel » jouit d’un cadre exceptionnel. Entièrement entouré de verdure, l’établissement offre en effet une atmosphère calme et reposante, ce qui participe à l’expérience culinaire. L’été, j’aime me poser sur leur terrasse qui donne sur le Parc de l’Orangerie. Comme le dit si bien le chef de cuisine et gérant du Buerehiesel, on se croirait en pleine nature, même si l’on est en face des institutions européennes et à seulement 10 minutes de la Place Kléber ! Pour y accéder, il suffit de remonter la grande allée qui mène au Pavillon Joséphine. Mais pour celles et ceux qui souhaitent s’y rendre en voiture, pas de souci : l’établissement possède 12 places de parking privatives.
La maisonnette des paysans
Fait étonnant, l’édifice du Buerehiesel a été construit à l’origine en 1607, à Molsheim, avant d’être démonté pour être installé au Parc de l’Orangerie, à l’occasion de l’Exposition Industrielle Internationale de 1895. « On voulait à l’époque montrer ce qu’était une ferme alsacienne typique, d’où son nom « Buerehiesel » qui signifie littéralement « Maisonnette des paysans » en dialecte alsacien !» m’informe Eric Westermann. Et ce qui n’avait été jusque-là qu’un bistrot pour touristes se transforme en 1970 en restaurant gastronomique, suite au rachat du fond par Viviane et Antoine Westermann. « Mes parents sont tombés sous le charme du lieu et ont voulu y écrire une nouvelle histoire » m’explique le chef. Au fil du temps, l’établissement gagne en lettres de noblesse et obtient même en 1994 trois étoiles Michelin. Eric poursuit aujourd’hui l’affaire familiale en continuant de proposer à sa carte plusieurs mets emblématiques créés par son père.
Des plats signatures
Eric Westermann propose une cuisine centrée autour du produit ! « Je ne cherche pas à avoir trop de composants dans l’assiette, on doit pouvoir comprendre ce qu’on mange » me confie le chef. Généreux et gourmands, ses mets sont avant tout d’empreinte classique française, même s’ils s’ouvrent parfois à des influences orientales et asiatiques. Les plats signatures de l’établissement ? Ceux composés à l’époque par le père d’Eric, Antoine Westermann ! Parmi eux, on compte les incontournables cuisses de grenouilles fraîches poêlées au cerfeuil, accompagnées de Schniederspaetle à la crème d’Isigny. « Elles sont toujours et encore très demandées ! » me partage le chef. Ce que je préfère ? Son effiloché de tourteau au citron vert, quinoa et légumes croquants, avec sa fine gelée de crustacés aux agrumes. Frais, iodé, graphique, gourmand : je ne peux que vous le recommander ! Enfin, côté desserts, n’hésitez pas à craquer pour les soufflés du chef ou encore sa célèbre brioche caramélisée à la bière, avec sa glace à la bière Perle et sa poire rôtie au brassin, un délice.
Un moment d’intimité
Un conseil : profitez de leur menu affaire du midi à 55 euros ! C’est pour moi une belle entrée en matière pour découvrir la cuisine d’Eric Westermann. Cette formule attire de nombreux actifs tels que les agents européens et les membres des consulats voisins. « Nous accueillons également des seniors, qui font parfois un peu de route pour déjeuner dans notre établissement » m’explique le chef. Mais si vous avez moins de 35 ans, la formule jeunes des étoiles d’Alsace est absolument à tester. « Elle permet à un public plus jeune de découvrir nos mets à des tarifs très avantageux. C’est une façon pour nous d’attirer et fidéliser une nouvelle clientèle » m’informe Eric Westermann. Personnellement, je préfère m’y rendre en soirée, entre amis. Il est même possible de réserver l’un de leurs salons, permettant ainsi de conjuguer intimité et repas gastronomique. Trois salons pouvant accueillir entre 15 et 55 personnes sont ainsi entièrement privatisables. Pour moi, le Buerehiesel est un lieu qui nous donne l’envie de passer du temps à table avec ses proches, à profiter de l’instant tout en dégustant des mets d’exception, le tout dans un cadre verdoyant et unique.